Margaret Cossaceanu Lavrillier – Biographie

Margaret COSSACEANU LAVRILLIER (1893 – 1980)

Margaret Cossaceanu est née le 4 janvier 1893 à Bucarest. Son père est ingénieur, sa mère est professeur de français, son oncle est le savant Georges Constantinescu, créateur de la théorie de la sonicité.

Elle entre à  l’Ecole des Beaux-arts de Bucarest où elle étudie trois ans avec Dimitri Paciuera. Grâce à une bourse, elle poursuit ses études à l’École Supérieure des Beaux-arts de Rome ; remporte le Grand Prix (1921).

Elle fréquente la Villa Médicis et y rencontre André Lavrillier (Grand prix de Rome de gravure en médaille 1914) qui de retour de la guerre fait son stage.  Il  l’emmène à Paris afin de lui faire connaître Antoine Bourdelle.

À  l’Académie de la Grande Chaumière, dans l’atelier Bourdelle, elle étudie avec Germaine Richier et Giacometti, également, élèves du Maître. Là, elle se lie d’amitié avec Brancusi pour lequel, elle travaillera par la suite.

Très vite, Antoine Bourdelle la prend comme collaboratrice dans ses ateliers de l’impasse du Maine. Elle restera auprès du maître jusqu’à la mort de celui-ci en 1929. Elle exécute plusieurs agrandissements des œuvres de Bourdelle, telle la “Sapho” (cf. photo).

En  1923, elle s’installe dans son atelier au 126 Boulevard du Montparnasse, elle y vivra jusqu’en 1966. Elle épouse André Lavrillier en 1929, ils auront 3 enfants.

Elle participe à de nombreuses expositions, et exécute de nombreuses commandes de l’état français. En 1935, elle reçoit  une commande pour l’Exposition Universelle de 1937, pavillon d’Asie et de Roumanie. Pour le pavillon roumain, elle réalise le haut-relief des “Daces” (marbre, 3m. de haut) aujourd’hui à Bucarest, en Roumanie.

Elle reçoit le diplôme d’honneur à l’Exposition Universelle, en 1937.

En 1942, elle réalise le portrait en marbre de Rhodia Bourdelle ; (collection du Musée Rolin à Autun).

Durant toute la guerre,  à l’atelier Canson, rue d’Assas à Paris, où se réunissent plusieurs artistes pour partager des modèles dans un même lieu chauffé, elle commence à créer une série d’œuvres de petites tailles: “La Terre” ,“Le  torse de femme”  “Le penseur”.
Après la guerre, elle réalise “Le buste de Nadia”,  sa fille (1947).

Tout en exécutant plusieurs commandes, Margaret poursuit son œuvre personnelle. “La Voie Lactée” “L’homme allongé”.

En 1952, Bernheim-Jeune organise une exposition rétrospective de son travail. Le musée d’Art moderne de la ville de Paris acquiert “Le grand torse de Femme”.

De1956 à 1958  Margareta va vivre une succession d’événements tragiques,  sa fille Nadia, alors âgée de 22 ans, est hospitalisée à la suite d’un grave accident de la route, après de longs mois de souffrance, elle s’éteint le 27 mars 1957. Quelques mois plus tard, au début de l’année 1958, son mari André Lavrillier, décède des suites d’une hémiplégie.

Durant ces pénibles années, Yehudi Menuhin, ami de la famille, lui demande de faire son portrait.

En 1959 elle reçoit la commande de “La vierge”, statue de 3m de haut en pierre taillée.

En 1962, elle fait le portrait de Giacometti, elle exécutera celui d’Antoine Bourdelle en 1970.

Margaret réalise également un buste de Rhodia Bourdelle, fille d’Antoine Bourdelle, en marbre de Carrare (provenant d’un bloc de marbre brut qu’elle avait reçu des mains de la femme du praticien de Rodin). En 2011 Carol-Marc Lavrillier fait don de ce buste au Musée d’Rolin d’Autun :   http://www.lejsl.com/edition-d-autun/2011/10/11/la-donation-d-une-famille-d-artistes

Jusqu’en 1977, à la demande de la Monnaie de Paris, elle réalise plusieurs médailles (la médaille des députés de l’assemblée Nationale, en 1968 – les portraits de Romain Gary, Anna de Noailles, Giacometti, Jean Effel, etc.)

Margaret Cossaceanu s’éteint à Paris le 22 septembre 1980.